Nos émotions : comment les reconnaître et les transformer ?

Nos émotions : comment les reconnaître et les transformer ?

Nous sommes tous concernés par la compréhension de nos émotions. Les émotions sont réelles et essentielles.

Elles nous permettent de comprendre nos réactions et comportements.

Pour autant elles ne sont pas le reflet de nos valeurs ni de notre personnalité.

Plus nous avons conscience de nos émotions, plus nous comprenons notre sensibilité, et notre être profond.

La gestion des émotions permet de mieux se connaître et d’appréhender nos réactions et donc aussi nos relations avec les autres. Comprendre nos émotions c’est aussi comprendre le sens de notre histoire. Bienvenue dans l’univers des émotions !

Comment se manifeste une émotion ?

Une émotion est une réponse psychologique à un événement qui se manifeste dans notre corps. L’émotion est déclenchée par un fait extérieur dont nous sommes témoins ou victimes, que nous subissons ou que nous constatons. Cet événement peut nous toucher directement ou indirectement.

Une émotion s’exprime par le corps et la pensée. Le visage va changer d’expression, il est possible de rougir, trembler, transpirer, de sentir tétaniser, d’avoir des tensions musculaires plus ou moins intenses. En effet, l’émotion agit sur le système nerveux, c’est pour cela que le corps est un vecteur d’indication ; en étant à l’écoute de nos signaux corporels nous allons pouvoir facilement et rapidement identifier nos émotions.

Ce sont ces signaux corporels qui vont également pouvoir nous permettre de distinguer les émotions des humeurs et des sentiments. L’humeur est plus un état d’être latent ; alors que le sentiment est la partie subtile, la conséquence de l’émotion. L’émotion va se distinguer par son intensité.

L’émotion, une force de vie … subjective !

L’émotion est une réelle force de vie car elle nous permet de réagir. Par exemple, la joie peut donner envie d’avancer, d’être dans l’action ou de trouver de la motivation. La peur peut permettre d’éviter un accident ou une mauvaise orientation. Le dégoût indique ce qui est bon pour nous ou pas. Ou encore nous pouvons trouver de la force pour réagir grâce à la colère ; celle-ci peut également nous faire sortir de l’inertie. Les émotions vont induire des comportements avec notre entourage. Elles nous rendent humain, et c’est ce qui nous différencie de l’intelligence artificielle. Si nous perdons nos émotions nous perdons notre humanité. Et nous sommes tous uniques dans notre façon de réagir avec celles-ci. Les réactions peuvent en effet être différentes en fonctions des situations, d’une personne à l’autre. C’est une manière de traiter l’information qui varie en fonction du caractère, de la personnalité, du vécu de chacun. Les émotions varient aussi en fonction du contexte culturel et social. Certaines cultures vont avoir tendance à exprimer de manière exagérée ce qu’elles ressentent (cultures latines), alors que d’autres ne laisseront rien transparaître (cultures asiatiques).

Nous sommes tous uniques face à nos émotions. Cette diversité fait la richesse de nos relations, de nos histoires.

 

Les 6 émotions principales, et toutes les autres

plusieurs visages

Les émotions peuvent être positives ou négatives. Positives, elles sont un indicateur de niveau de bien-être et de bonheur, elles sont le reflet de notre force mental, de notre optimisme, nos capacités à être facilement enthousiastes et dynamiques, d’avoir la volonté pour ne pas se laisser abattre. Les émotions positives sont un vrai soutien dans notre quotidien.

A l’inverse les émotions peuvent être négatives. Et c’est normal d’en avoir. Cependant trop d’émotions négatives peut devenir toxique, cela peut entraîner une baisse de moral jusqu’à tomber en dépression. D’où l’importance d’observer ses émotions, de les comprendre et de les transformer.

Selon Paul Ekman, célèbre psychologue américain, pionnier dans l’étude des émotions, 6 émotions majeures ont été identifiées, qui sont : la joie, la peur, la colère, la tristesse, le dégoût et la surprise.

A cette liste, s’ajoutent dix émotions qu’il qualifie de secondaires : l’amusement (ou enthousiasme), la satisfaction, la gêne, l’excitation, la culpabilité, la fierté dans la réussite, le soulagement, le plaisir sensoriel, la honte et le mépris.

Et pour aller encore plus loin Robert Plutchik, également psychologue américain, a développé une roue des émotions qui correspond au résultat de combinaisons des émotions entre elles.

Cela permet de prendre conscience de la diversité des émotions qui existent, d’affiner les causes et conséquences en fonction des différents degrés de subtilité. Nous pouvons par exemple retrouver des états émotionnels tels que : la vigilance, l’appréhension, l’anticipation, le désappointement, la contrariété, l’admiration, l’aversion, la rage, le chagrin, l’ennui, l’étonnement, la nostalgie, la sérénité, …

Pourquoi donner autant d’importance à ses émotions 
Mantra rose

Toutes les émotions peuvent être apaisées, transformées pour revenir à des états d’être harmonieux et équilibrés. Des émotions dites positives vécues trop souvent et de manière trop intense peuvent être le signe d’un état d’euphorie éloignant de la réalité et faisant perdre la lucidité. A l’inverse des émotions qualifiées de négatives qui seraient récurrentes pourraient être toxiques voire paralysantes.

C’est pour cela qu’il est nécessaire d’apprendre à les observer, les reconnaître, les comprendre afin de pouvoir ensuite les faire évoluer, les transformer, pour gagner en calme et sérénité, et agir avec justesse et discernement. Les émotions sont alors bénéfiques.

Nous avons aussi en nous des émotions enfouies, qui peuvent ressurgir à des moments inattendus, ravivées par des phénomènes extérieurs. En effet, le corps garde en mémoire les émotions non comprises, non transformées. Même si notre mental permet d’occulter les effets désagréables d’une émotion trop intense, le corps, lui, va conserver l’impact émotionnel du choc. Ce sont alors les phénomènes extérieurs qui vont raviver ces mémoires émotionnelles. Il est donc essentiel de comprendre l’origine d’une émotion, et de savoir si elle a un lien avec une mémoire enfouie. Tant que l’origine de l’émotion n’est pas comprise, l’émotion se répétera. Différentes techniques que nous verrons plus loin permettent alors de transformer ces mémoires émotionnelles.

Attention, il ne s’agit surtout pas de supprimer nos émotions, ni de bloquer les processus émotionnels. Bien au contraire. Il est question d’observer, de ressentir, de comprendre et de transformer. Plus nous nous entraînons plus nous allons pouvoir développer des capacités de réaction, d’adaptation et d’évolution personnelle. Nous allons ainsi pouvoir gagner en en clarté de pensée, en fluidité et en harmonie, et aussi en efficacité dans la gestion du travail, des relations et du quotidien en général.

Qu’est-ce qui se cache derrière nos émotions ?

Explorons quelques émotions afin de comprendre le mécanisme des causes et des besoins de celles-ci. Par exemple, la colère, une émotion que nous avons très certainement tous déjà ressentie, peut trouver son origine dans des situations d’injustice, d’impuissance ou de frustration. Afin d’apaiser cette colère il va falloir répondre à des besoins de compréhension, de changement, et en étant dans l’action.

La peur va se manifester dans des situations d’insécurité, de malaise, de danger ; et pour l’apaiser il faudra comprendre les besoins de protection et de sécurité. Si la peur revient régulièrement, d’où vient ce besoin de recevoir beaucoup de protection. Cela correspondrait-il à un manque de protection ressenti fortement lors de l’enfance ? Ce manque aurait alors créé une faille dans la structure, qu’on va chercher à combler ou à compenser jusqu’à ce que la cause de la blessure émotionnelle d’origine soit comprise, apaisée et transmutée.

Enfin un dernier exemple avec la honte, qui peut être ressentie lors de circonstances de moquerie, d’incompréhension, de jugement avec sentiment d’injustice. Afin de calmer cette émotion il faudra développer la confiance en soi, l’estime, et renforcer l’amour pour soi. Puis comprendre quelle est l’origine de ce manque de confiance.

Comment faire son auto-bilan émotionnel ?

Prenons le temps de faire un petit bilan pour comprendre et analyser nos émotions.

Tout d’abord, commençons par classer les 5 émotions négatives principales par ordre de récurrence : la colère, le dégoût, la honte, la peur et la tristesse. Et identifions les émotions qui se manifestent le plus souvent, celles qui reviennent de manière récurrente.

Puis pour les émotions qui résonnent le plus en nous faisons déjà un travail d’observation : comment cette émotion se manifeste dans le corps, dans nos pensées, quelles sont nos réactions habituelles dans nos comportements.

Une fois le travail d’identification fait, il va falloir comprendre les causes des émotions dans un premier temps, quelle genre de situation réveille cette émotion.

Puis analyser les besoins qui doivent être compensés.

Enfin, est-ce qu’il y aurait un trauma émotionnel qui pourrait remonter beaucoup plus loin que l’événement qui a généré cette émotion. Si oui mettre en place les actions nécessaires en s’appuyant sur des techniques de gestion émotionnelle afin d’apaiser la charge de la mémoire émotionnelle, et éviter les répétitions inutiles.

Les thérapies brèves pour libérer les émotions

Les techniques qui existent sont très nombreuses et apportent chacune leurs bienfaits.

En étant accompagné par un thérapeute certifié, les thérapies brèves peuvent être remarquablement efficaces pour travailler sur les chocs émotionnels. Parmi les techniques qui ont prouvé leur efficacité on trouve l’EFT (Emotional Freedom Technique) qui est une technique de libération émotionnelle par tapotements de certains points d’acupuncture. Egalement l’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing), propose par des mouvements oculaires de désensibiliser et reprogrammer des situations et mémoires émotionnelles. L’hypnose a également très largement démontré ses bienfaits. Enfin un travail sur les mémoires cellulaires comme le propose Myriam Brousse est excellent pour mettre en lumière des vieilles mémoires, désactiver des souffrances enfouies et retrouver équilibre et harmonie au quotidien.

Cultiver les émotions positives

La gestion des émotions ne consiste pas uniquement à transformer les émotions négatives, mais bien aussi à cultiver un maximum d’émotions positives. Cela élève notre taux vibratoire et permet de mieux appréhender les situations qui pourraient être difficiles.

La relaxation, le yoga et la sophrologie sont des méthodes et pratiques qui ont comme point commun l’utilisation de la respiration consciente d’une part, et d’autre part la connexion au corps. La respiration apaise le système nerveux et donc les effets des émotions. Le calme de l’esprit permet d’écouter les signaux du corps, et la conscience du corps est une étape essentielle dans la compréhension des émotions. De plus l’apaisement va permettre d’atténuer les effets d’une émotion et de ne pas analyser à chaud. En apaisant les signaux indicateurs de l’émotion, il sera alors possible de poser une analyse sensée, avec le recul nécessaire.

Par ailleurs la visualisation permet de mieux appréhender les situations et d’avancer avec confiance et sérénité.

Si on est d’une nature positive, optimiste et enthousiaste, si le corps est détendu et calme on va pouvoir appréhender beaucoup mieux nos émotions, et nos émotions seront mieux vécues.

Au-delà de ses propres émotions : l’intelligence émotionnelle

Changer de point de vue, voir plus loin, plus large, prendre l’autre en considération peut permettre de comprendre des situations et donc d’apaiser des émotions. Daniel Goleman, psychologue américain, spécialiste de l’étude des comportements, est l’auteur d’un ouvrage de référence sur l’intelligence émotionnelle. Selon lui l’intelligence émotionnelle regroupe un certain nombre de compétences : des compétences personnelles et des compétences sociales.

Les compétences personnelles comprennent : tout d’abord la conscience de soi, qui consiste à savoir identifier ses propres émotions, comprendre leurs origines, et anticiper l’impact sur nos actions. Et ensuite la maîtrise de soi, c’est à dire savoir anticiper ses émotions, les gérer, les contrôler de manière à agir de façon réfléchie, posée, et non pas sous l’impulsion d’une émotion.

Les compétences sociales regroupent la conscience sociale et la gestion des relations. La conscience sociale est la capacité à savoir repérer les émotions de notre entourage, les comprendre et anticiper les réactions, et savoir faire preuve d’empathie. La gestion des relations regroupe des compétences telles que la communication, le leadership, la gestion des conflits, le développement des compétences de l’entourage, de manière à réduire les conflits et optimiser le bien-être de chacun.

Les émotions font partie de notre quotidien ; elles sont autant de signaux qui nous permettent de nous connaître, de comprendre notre histoire, et elles sont aussi des moteurs pour trouver l’énergie d’agir de nous positionner. Il est donc important d’être à l’écoute de celles-ci de repérer les signaux pour savoir comment en tirer le meilleur. Les émotions ne sont plus alors toxiques mais sont une vraie énergie de vie au service de nos actions, de nos états d’être, pour aller vers une harmonie individuelle et collective.

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